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          |   À l’image des 5 Piercings qui ouvrent ce cd, le trio Sowari vous emporte dans un monde onirique et pulsé. 
                  Car  si on n’y trouve que très rarement une pulsation affirmée, la  construction des morceaux, les boucles, la périodicité des interventions  de chacun, donne un rythme à ce disque. Urgent (comme dans Vitesse, et son essoufflement contagieux), hypnotique (Dots 1 & 2), souterrain (Trespassing), joyeux (le Moving Targets final). Quelques plages plus calmes comme Corridor ou Triton (aux multiphoniques étirés). 
                  Au  saxophone, les multiples facettes du jeu de Bertrand Denzler : tout en  souffle et bruissement, il se fond dans les méandres électroniques de  Phil Durrant (samplers) ; en attaques (éoliennes) et bruits de clés, il  rivalise avec les interventions de Burkhard Beins (percussions). 
                  Un trio né en 2004 qui livre son deuxième cd (après Three Dances toujours chez potlatch en 2005). 
                  Une musique improvisée qui vous prend au corps. 
                  Laurent Matheron l Asaxweb l Octobre 2009 
                   
                   
                                Pour 
              leur deuxième collaboration sur disque sous le nom de Trio 
              Sowari, Phil Durrant (ayant délaissé le violon pour 
              se consacrer davantage à l’électronique), Bertrand 
              Denzler (saxophone ténor) et Burkhard Beins (percussions), 
              attirent à eux l’électricité qu'il y 
              a dans l’air pour lui trouver sur Shortcut une place 
              adéquate. 
              Morceaux bruts d’abstraction fondue dans l’atmosphère, 
              les treize improvisations du disque entassent larsens et silences, 
              notes minuscules pour être concentrées, coups secs 
              de balais et dérives pseudo mélodiques de souffles 
              le plus souvent engoncés en tubes. Ténu, le frémissement 
              suffit pour tout transport, qui, à force d’avoir abusé 
              de raccourcis, en arrive au court-circuit révélateur. 
              Les treize étapes, d’avoir su mener jusqu’à 
              une œuvre de minimalisme imposant.  
              Guillaume Belhommel 
                 
                Le 
                son du grisli l 
                      Janvier 
                        2009  
  
            Le 
              trio Sowari s'inscrit dans la continuation, amorcée au tournant 
              de années 90, du live électronique et de la miniaturisation 
              informatique musicale. L'ordinateur acquit alors une place de choix 
              dans l'improvisation devenant une sorte de nouveau paradigme pour 
              la vieille (et belle) lutherie.  
              Le temps réel, les traitements, l'échantillonnage, 
              la synthèse, le geste investirent avec une grande force toutes 
              les caractéristiques du son. Morphing, boucles, enveloppes 
              très courtes, très longues, synthèse, capture 
              à la volée, timbres comme couleurs, points, viscosités: 
              autant de territoires qui s'offraient à une nouvelle génération 
              d'improvisateurs lassés de la virtuosité et de l'idiomatisme 
              de ses aînés. Notons que le label Potlatch constitue 
              une sorte d'archive de ce passage de témoins dans lequel 
              Shortcut s'inscrit. 
              En passant d'une pratique éclatée du violon à 
              celle du logiciel, Phil Durrant traite l'ordinateur comme un versant 
              abstrait de l'instrument préparé. A son sampler, patché 
              dans Reaktor, comme avant à son violon, il applique la même 
              approche délicate de micro- intentions, d'ajustements mentaux 
              substituant les paramètres des curseurs aux pincements des 
              cordes d'une même cartographie mentale. 
              De 
              leurs cotés, Burkhard Beins et Bertrand Denzler portés 
              par une écoute intense, apportent leurs pierres afin de donner 
              à Shortcut quelque chose de rare, une fusion éclatée 
              de chatoiements et de pauses hantées par le buzz des machines. 
              Chaque affectation nerveuse trouve sa sensation commune instantanée 
              en réponse au collectif sur un mode pointilliste original. 
              Un dosage d'éclats, de frappes courtes, de frottements, qui 
              s' imbriquent au cordeau avec le computer de Phil Durrant. Un Durrant 
              "faiseur d'univers" dont la force ténue peu commune, 
              opère la synthèse et le liant de ces pièces 
              captivantes. 
              Boris Wlassof l 
               
              Revue & Corrigée l 
              Décembre 
              2008 
               
               
            Un 
              groupe de musique improvisée peut-il fonctionner en dehors 
              des interactions hiérarchiques ? A quelques nuances près, 
              voici l’une des questions posées par le Trio Sowari 
              dans son ébauche de manifeste datée de 2007. A l’écoute 
              de Shortcut, enregistré l’année précédente, 
              on est tenté de répondre par l’affirmative tant 
              le principe d’égo est ici enfoui au profit d’un 
              mode opératoire essentiellement collectif. Idéalisme 
              artistico-égalitaire ? Peut être, mais surtout une 
              démonstration de complémentarité reflétant 
              une grande maturité musicale. Burkhard Beins (percussions), 
              Bertrand Denzler (saxophone ténor) et Phil Durrant (manipulations 
              électroniques) n’en sont d’ailleurs pas à 
              leur coup d’essai avec ce deuxième enregistrement pour 
              le label Potlatch. Ce dernier montre au passage sa détermination 
              à soutenir sur le long terme des projets dont le langage 
              se construit précisément dans la durée (on 
              pense, à ce sujet, au Contest of Pleasures). Mêlant 
              instruments acoustiques et traitement du son en temps réel, 
              le Trio Sowari fait bon usage de la transmutation sonore : résonance 
              métallique qui induit la vibration d’une membrane qui 
              se dissipe en onde sinusoïdale qui fait sortir de leurs galeries 
              de furtifs insectes, etc. L’intégration/désintégration 
              du matériau de l’autre est au cœur de la démarche 
              du groupe, chaque timbre étant sans cesse altéré 
              par l’addition ou la soustraction d’une nouvelle source 
              dont l’existence semble indépendante des éléments 
              qui l’entourent. C’est précisément le 
              caractère auto-génératif de cette musique qui 
              fascine ; comme un tissu organique qui, obéissant à 
              des lois impénétrables, se remanie lentement, produisant 
              incidemment des phénomènes dont la rémanence 
              en influence d’autres. Captivant dualisme entre corrélation 
              et causalité, Shortcut brouille un peu plus les 
              pistes de l’improvisation contemporaine. 
              Jean-Claude Gevrey l 
               
              Octopus 
              l 
              Décembre 
              2008  
              
            Le 
              trio Sowari se compose de Phil Durrant, violoniste britannique devenu 
              spécialiste de l’électronique (au laptop et 
              au logiciel libre lloopp), Bertrand Denzler, saxophoniste suisse 
              (membre du quintet Hubbub et du quatuor de saxes Propagations), 
              et Burkhard Beins, percussionniste allemand. Shortcut est 
              leur second album après Three Dances, également 
              enregistré chez Potlatch. 
              Leur démarche s’inscrit dans une école « 
              minimaliste » des musiques improvisées qui s’intéresse 
              davantage aux sons bruts qu’aux notes, dans un volume sonore 
              où il s’agit de tendre l’oreille pour discerner 
              toute la richesse et la vie d’une jungle de textures et timbres 
              compacts et insaisissables, paisibles (sans être apathiques) 
              et néanmoins vifs et nerveux. Un univers sonore fait de drones 
              et jeux de fréquences, souffles et battements, silences et 
              résonances, harmoniques, mirages acoustiques et autres bruissements 
              électroacoustiques pointillistes. Avec Shortcut, 
              ils ont choisi d’explorer d’abord cinq très brefs 
              avatars (de 17 secondes à 1 minute 19) de la pièce 
              Piercing, suivis de sept autres morceaux (n’éxédant 
              par 9 minutes 19), où les sons électroniques et acoustiques 
              se côtoient dans la plus parfaite tolérance réciproque. 
              Une musique qui interroge la manière d’aborder la pratique 
              musicale et son écoute. 
              Gérard Rouy l 
               
              Jazz Magazine l 
              Décembre 
              2008 
               
             
              Ce 
              n’est pas la première fois que le label Potlatch (qui 
              fête ses dix ans – et près de trente disques) 
              manifeste sa fidélité aux musiciens qu’il publie 
              (de Bailey à Doneda, Lazro, Butcher ou Rowe…) ; cette 
              constance permet de retrouver aujourd’hui le Trio Sowari de 
              Phil Durrant (sampl, treat), Bertrand Denzler (ts) et Burkhard Beins 
              (perc, obj, electr) dans les mêmes conditions d’enregistrement 
              qu’en novembre 2004 au studio de La muse en circuit pour leurs 
              Three dances.  
              Aux longues pièces de l’époque succèdent, 
              lors de cette session de novembre 2006 qui nous parvient sous le 
              titre de Shortcut, treize courtes improvisations (ou short 
              cuts… si vous aimez Carver et Altman) agencées en un 
              album encore plus réussi que la galette inaugurale. Cette 
              brièveté, curieusement, n’apparaît pas 
              comme une contrainte : la tension de l’atmosphère n’a 
              rien d’une crispation et c’est comme si, la maturation 
              du groupe s’étant accompagnée d’une distillation 
              des moyens et effets, il évoluait maintenant avec une gestuelle 
              sans emphase – impeccable et modeste, pourrait-on dire – 
              sur de rêches velours noctur-nes, avec une élégante 
              économie dans le sablage des surfaces et l’élaboration 
              d’agrégats multidimensionnels. Excellent ! 
              Guillaume Tarche l 
               
              Improjazz l 
              Novembre 
              2008 
              
               
             | 
         
         
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          Trio 
              Sowari’s first release, Three Dances, was one of 
              the musical highlights of 2005. Happily, their follow-up, Shortcut, 
              is every bit as good. One of things that’s particularly impressive 
              about it is tenor saxophonist Bertrand Denzler’s astute deployment 
              of the mostly unorthodox sounds he draws from his instrument. In 
              some quarters it has been argued that saxophones are an anathema 
              to EAI, that they sit uncomfortably in the music. Denzler proves 
              otherwise. His blasts of tuned air and percussive pad tapping blend 
              superbly with Burkhard Beins’s largely textural rather than 
              percussive approach to his kit, especially when Beins makes swishing 
              sounds by gently rubbing one of his drumskins with a block of polystyrene. 
              Beins also plays ‘small electrics’, which merge with 
              Phil Durrant’s software samplers and treatments. 
              Particularly good examples of the trio’s textural interplay 
              can be heard on Corridor and the pointillistic track that 
              immediately follows it, Dots #1. Running to almost ten 
              minutes, the latter track is one of the lengthiest on the aptly 
              titled Shortcut; most are half that length or less, and the five 
              parts of Piercing, with which the CD begins, total less 
              than four minutes. But even when the trio is working in Webernian 
              miniature there’s nothing insubstantial about the music, it’s 
              robust and emphatic, merely stripped of inessentials. Though ideas 
              are sometimes teased out at length, as on Trespassing, 
              the turnover of events is often surprisingly swift – or perhaps 
              it just seems like that because the music is consistently engaging. 
              Brian Marley l 
               
              Signal To Noise l 
              March 2009 
               
              
            In 
              their ear-stinging adherence to the rules of regimented severity 
              as far as the absence of cuddling timbres is concerned, Trio Sowari 
              (Phil Durrant, Bertrand Denzler and Burkhard Beins) are an inflexible 
              unit, uncompromising representatives of non-indulgent perception 
              working with software samples, treatments, tenor sax, percussion, 
              objects and “small electrics”. 
              Shortcut begins with a programmatic declaration of sorts, 
              five razor-sharp pieces aptly titled Piercing which, despite 
              the extremely short duration, point to a field of activity where 
              a cold impassiveness in front of any kind of emotion is the rule 
              to comply with. Freezing whispers, tiny lacerations of silence and 
              articulated pops revealing the exact diameter of the originating 
              conduit are put adjacent to practically invisible percussive gestures; 
              movements comparable to someone who, wide awake in the dead of night, 
              decides to start fiddling the insides of a miniature vessel with 
              the poise and the calmness necessary to avoid waking up the rest 
              of the family. Rarely the presence of an uninterrupted sound can 
              be appreciated, if you happen to consider the harmonic features 
              of a two-minute buzzing hum as such. Let’s not forget it: 
              a well placed drone puts inexplicable mechanisms of our consciousness 
              in motion; the cause is still to be exactly determined, but there 
              must be a reason if so many artists are drawn to that type of secretion. 
              In Triton the deficiency of rhapsodic fervour is denoted 
              by empty simulacra of desolateness, the sources combining in swelling 
              surges of petrifying subterranean vibrations and reticent frequencies, 
              while Trespassing echoes the sterility of humanity’s 
              fruitless seeking for divine attributes in their insignificant existence 
              through dampened bumps and soft bounces amidst barely variable currents 
              of unmusical resonance. Dots #2 shuts every door to any 
              residual hope of comprehension, impenetrably inhuman vestiges of 
              what we used to call “notes” diffusing a rational pressure 
              in the environment, undetectable poisoning fumes in an only apparently 
              clear sky. 
              Massimo Ricci l 
               
              Touching 
              Extremes l 
              January 
              2009  
               
             Recorded 
              at La Muse En Circuit studio just outside Paris at the end of November 
              2006, Shortcut is a fine follow-up to Trio Sowari's 2005 
              debut outing Three Dances, also on Potlatch. I suppose 
              you'd still file it away under "EAI", but it's a good 
              example of just how difficult that particular term is to define. 
              Long tracks? Well, not necessarily: the first four are over and 
              done with in under three minutes. Slowmoving? Not always: anyone 
              who's seen Messrs. Durrant (Phil, laptop) Beins (Burkhard, percussion) 
              and Denzler (Bertrand, tenor sax) in action will have been impressed 
              by the often sprightly nature of their music, and that's very much 
              in evidence here. Quiet? For the most part yes, but not always: 
              Durrant in particular can get quite boisterous when he wants to. 
              His violin has been sitting in its case for a while now, but Shortcut's 
              intricate exchanges have more in common with his earlier work, notably 
              the great trio with Johns Butcher and Russell, than you might think. 
              Those who've taken it upon themselves to seek out precursors of 
              latterday EAI / lowercase / reductionism have been quick to point 
              to AMM (logically enough, given Keith Rowe's prominence in the scene), 
              but I have a sneaking suspicion that John Stevens' work with the 
              various incarnations of his Spontaneous Music Ensemble might prove 
              to have been just as influential in the long run. I'd argue that 
              a line could be traced back from the tight interplay of Shortcut's 
              superb closing track Moving Targets via The Scenic 
              Route to the SME's A New Distance and Face To 
              Face. That said, there's nothing remotely retro about this 
              music: the sonic pinpricks of Dots #2 
              are as exquisitely placed and compelling as anything on Durrant's 
              two seminal lowercase outings with Thomas Lehn and Radu Malfatti, 
              beinhaltung and dach, and the rich textures of 
              Trespassing should certainly appeal to EAI purists, all 
              150 of them. Musicianship and creativity of the highest order – 
              if it didn't make it to your Christmas stocking this year, make 
              sure it gets there in 2009. 
              Dan Warburton l 
               
              Paris 
              Transatlantic l 
              December 
              2008  
              
            Someone 
              is listening. Shortcut, the second release by European 
              minimalist improvisation group Trio Sowari is proof enough. They're 
              listening, not in the auditory sense, but in the experience of harkening, 
              attending, and actually hearing. 
              Trio Sowari is comprised of Phil Durant, the English violinist turned 
              electronics specialist, Swiss saxophonist Bertrand Denzler, and 
              German percussionist Burkhard Beins. This release, like 2005's Three 
              Dances (Potlatch Records), is a schooled recording, favoring 
              restraint over noise and texture over chaos. 
              Don't plan to get up and dance to this music. It requires attention 
              to pick up clues from the sounds. The trio keeps things, for the 
              most part, unobtrusive and placid without becoming apathetic. That's 
              because the three interact so well. Betrand Denzler who has worked 
              with Jean-Luc Guionnet, Stéphane Rives, and Frédéric 
              Blondy, is a master of the breathy saxophone; mining his instrument 
              for pop, inhalations, clicks and over-blown notes. Paired with percussionist 
              Burkhard Beins (Phosphor) and superstar Phil Durrant, the saxophonist 
              falls into the groove. Well, maybe not a groove so much as a conscious 
              style. 
              The listening experience here is either the confounding question 
              of who made what sound or it is simply a reflection on the textures 
              created. From the on/off switching of the very short Piercing 
              pieces, with lengths from 17 seconds to 1:19 to the rumble of Moving 
              Targets and the ticking of Dots #2, the sounds 
              offer the meditative simplicity of the acoustics of electricity 
              that cannot be ignored. It's unclear how or what they've done, but 
              surely Trio Sowari has done it again.  
              Mark Corroto l 
               
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              October 
              2008  
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