Image (painting) : Esther Stocker

The Big Misunderstanding Between Hertz and MegaHertz
John Butcher / Christof Kurzmann

track listing
1_aume (2:55) l 2_bee space (2:54) l 3_klafter (8:55) l 4_redwood second (7:18) l 5_schilling (6:08) l 6_seer (2:51) l 7_shilling (8:40) l 8_therblig (3:54) l 9_thimbleful (2:21) l

John Butcher tenor and soprano saxophones - (feedback tenor on #4)
Christof Kurzmann lloopp & pick up

1-5 recorded by Christof Amann (Amann studios, Vienna) on april 25 & 26, 2003
6-8 recorded by Tobias Levin (Westwerk, Hamburg) on september 9, 2002
9 recorded live by Tobias Levin (Westwerk, Hamburg) on september 8, 2002

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 chroniques
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 chroniques

Je parlais dans un article précédent de la fusion sonore pouvant s’opérer entre les lutheries électroniques ou virtuelles et plus traditionnelles. En voici un exemple flagrant, une fois encore publié par l’excellent label Potlatch.
Le saxophone de John Butcher n’est ici bien souvent que crépitement, claquement et souffle. Il lui arrive de reprendre ses couleurs, de se rapprocher du son d’Evan Parker et de sa technique du souffle continu. Avec le « feedback tenor », utilisé sur la plage 4, le saxophone devient un instrument électroacoustique.
Christof Kurzmann (Schnee, The magic I.D.), enrobe le tout dans des boucles sonores dont lui seul a le secret pour parvenir à un mariage beaucoup plus harmonieux que ne pourrait le faire croire le titre du disque. Les rythmiques qu’il crée, épisodiquement soutenues par le saxophone, évoquent ici ou là une samba déconstruite ou une techno maladive.
Free's Silence Blog l Septembre 2010


Dernière missive en provenance de la planète Potlatch, The Big Misunderstanding Between Hertz and Megahertz, propose un dialogue intense, sombre et équilibré (ce qui est loin d'être évident) entre acoustique et électronique. Le saxophoniste John Butcher se prête au jeu de la construction déconstruction mené par le musicien électronique viennois Christof Kurzmann ! Muni d'un pickup & du logiciel libre Lloopp (développé à partir de max/masp et dédié à l'improvisation), l'autrichien s'emploie à échantillonner le saxophone (objet musical ?) en direct. Une interaction fructueuse qui engendre une profusion de sonorités inhabituelles. Les univers de nos deux praticiens du champ des musiques improvisées, s'entrechoquent et finissent malgré tout par s'accorder et trouver l'équilibre. Collaborateurs de Phil Minton, Paul Lovens, Derek Bailey, John Russel, Phil Durrant, Christian Fennesz, Philip Jeck, Tom Cora, The Ex, Zeena Parkins, Jim O'Rourke, Robin Rimbaud ou encore ErikM, nos duettistes de l'inouï s'en donnent à cœur joie, et c'est tant mieux !
Encore un très bon disque, estampillé Potlatch, un label créé en 1998 par le saxophoniste Jacques Oger et qui possède, comment dire... une marque de fabrique ? J'en veux pour preuve, la complémentarité que l'on peut retrouver entre ce disque et le Three Dances du Trio Sowari publié en 2005. A écouter également The Air Between, un autre opus de Christof Kurzmann sorti en 2003 chez Charhizma. Inspiré par le 11-Septembre, cet album véritable plaidoyer contre la guerre en Irak, comporte dans son livret une lettre de Gabriel Garcia Marquez à l'adresse de George Bush.
Le grand malentendu nous offre neuf courtes improvisations denses, riches et inventives. Le Hertz est une unité de mesure de la fréquence (1 Cycle/Seconde), le Mégahertz équivaut à un million de hertz !
Sonhors l Février 2007


Cette nouvelle production du label Potlatch poursuit sans faillir un travail de documentation pointue sur la musique improvisée. Et les choses ont changé entre le premier Bailey/Léandre et ce Kurzmann/Butcher dont l'ébullition timbrale a peu à voir avec les pirouettes acoustiques des premiers.
L'aura "électronique" du titre, résume, avec humour, l'impact des nouvelles lutheries sur les improvisateurs actuels. Dorénavant l'instrument est abordé comme un corps sonore en devenir qu'une gestique approprié, très différente de la virtuosité à l'ancienne, va révéler.
Parmis les refondateurs citons les plus connus: Axel Dörner, Franz Hautzinger, Radu Malfatti (fascinant extrémiste) et bien sur John Butcher.
De son saxophone, objet monodique prompt aux rafales de notes, il a su faire, parfois avec l'aide du feedback, une soufflerie polytimbrale de clefs martelées "à vide", de salive baratée par le souffle, d'anches sucées claquantes et sifflantes qui dialoguent merveilleusement avec le puissant outil numérique de Christof Kurzmann.
Ce dernier échantillonne Butcher à l'aide de MAX/MSP et avec finesse mute le signal acoustique en intrication des deux lutheries.
La virtuosité consiste à éviter toute confusion définitive, au bénéfice de morphings, d'enlacements timbraux et rythmiques somptueux.
Les va-et-vient du différencié à l'indifférencié fascinent par des mouvements, imités, rétrogradés, accélerés, pitchés par un Kurzmann d'une subtilité sans égal.
Au final demeure une musique "soft noise" de déchirements violents mourant au loin, d'explosions d'étoiles déjà mortes actant la ductilité "unique" du phénomène sonore, à la fois trou et continuum, drones mélodiques et frappes tribales...
Des jeux d'échelles usinant le bruit, de nature micro rythmique, harmonique et mélodique achèvent de faire de ce disque un témoignage de premier ordre sur l'improvisation mixte contemporaine haut de gamme.
Des poussières en suspension de John Butcher happé par les circuits de Christof Kurzmann est advenu une sorte de contrepoint bruitiste à la fois miroir et labyrinthe dont on ne se lasse pas.
Superbe mésentente !
Boris Wlassoff l Revue & Corrigée l Décembre 2006

Juste un titre, mais un titre juste. La finesse des textures proposées par Christof Kurzmann, parfois à peine perceptibles, réjouit. En neuf pièces concises, The Big Misunderstanding Between Hertz and MegaHertz est un voyage vers l'indicible singulièrement fascinant. A la fois intimement lyrique et d'une sensuelle fragilité. La lenteur invite à l'abandon, à laisser flotter l'imaginaire, pris par ces courts-circuits électroacoustiques de fragments sonores lancinants, qui se décalent ou s'éclipsent subitement. Le saxophone s'immisce peu à peu, impose sa matière de feutre, retraitée par Kurzmann, alors que la dramatisation de la suite se précise. Non sans trouble. La notion même de processus interactif est mise en question, dans sa mécanique ou ses dérèglements, avec une rare habilité qui entraîne l'auditeur. Les Autrichiens à l'instar de Christian Fennesz ou Christof Kurzmann ont largement contribué, ces dernières années, à ouvrir de nouvelles aires aux musiques improvisées, via l'électronique. Quel autre prolongement aujourd'hui aux territoires défrichés hier par Evan Parker ou Derek Bailey ?
Thierry Lepin l JazzMan l Décembre 2006


A l’image de son titre, The Big Misunderstanding Between Hertz and Megahertz est un étrange exercice combinatoire et caustique, sobrement intensif et poétiquement sombre dans lequel deux praticiens aguerris du champ des musiques improvisées viennent poser leurs biens étranges jalons. Entre le saxophoniste John Butcher, partenaire itinérant de, entre autres, Phil Minton, Paul Lovens et Derek Bailey, et le musicien électronique viennois Christof Kurzmann, déjà préposé au laptop auprès de pointures comme Philip Jeck, Jim O’rourke ou ErikM, un double principe actif sert de point d’ancrage permanent, le principe de remise en question et la recherche de textures tatillones.
The Big Misunderstanding...
est à cette image, aventureux et sans compromis, mais privilégie à l’évidence l’introspectif sur l’intempestif. Dès Aume, le disque se met en branle sur des lignes de chuintements sinueux, sur des numéros de vibrations crissantes où les parties acoustiques et électroniques se mêlent et se confondent dans un souffle organique dénaturé. Premier point d’orgue de cette lente montée giratoire, Klafter voit les sonorités se dédoubler dans un ersatz de dialogué brouillé, où la respiration de l’instrument et des jeux d’échantillonage devient presque haletante. A la lisière du clash électrique/électronique, Redwood second introduit ensuite d’étranges motifs rythmiques permis par l’utilisation débridée de quelques outils informatiques offrant des ouvertures instantanées au jeu toujours très direct et imagé de John Butcher (le logiciel lloop et un pickup permettant l’échantillonage en temps réel du saxophone). Mais dans l’ensemble le dialogue repose sur un délitement oppressant, une motricité ralentie apte à trouver un surprenant équilibre entre une musique glitch/électro minimalisante et les sonorités doucement éruptives, étonnement claudiquantes, d’un cuivre soumis à une étrange alchimie libératoire (Shilling).

Laurent Catala l Octopus l Décembre 2006


Comme c’est souvent le cas avec les productions Potlatch (et c’est tant mieux !), on découvre ici (pour paraphraser le slogan d’ESP dans les sixties) des sons qu’on n’a jamais entendus de sa vie. John Butcher (par ailleurs remarquable saxophoniste expérimentateur de techniques étendues acoustiques « classiques ») choisit ici de ne mettre en lumière de ses instruments que des claquement de clés, souffles, drones, murmures et autres micro-sons que son alter ego « laptopper » (terme qui semble de plus en plus utilisé pour décrire cette activité) Christof Kurzmann s’empresse de transformer-harmoniser-détourner électroniquement à travers son ordinateur portable et son logiciel lloopp. Il est souvent difficile de discerner qui joue quoi dans cette jungle complexe de timbres délicats baignant dans l’atonalité la plus réjouissante, pourtant la musique semble couler de source et entraîne l’auditeur dans une véritable extase des sens.
Gérard Rouy l Jazz Magazine l Novembre 2006


On découvre, avec cet enregistrement gravé entre 2002 et 2003, une des plus passionnantes et nouvelles ramifications du travail de John Butcher (ss, ts) : si les relations du souffleur avec l'électronique sont bien connues, celle qu'il a tissée avec Christof Kurzmann (lloopp, pick-up) est à distinguer des précédentes - on se souviendra de Matt Hutchinson, du grand duo avec Phil Durrant (où les manipulations électroniques s'appliquent de façon interactive aux propositions du saxophoniste), de Thomas Lehn ou de Toshimaru Nakamura.
Kurzmann, que l'on a repéré dans la constellation du label Charhizma, dispose, en lamé, des boucles superposées aux grains divers (provenant parfois, semble-t-il, d'un échantillonnage du sax en temps réel) ; mélodies et rythmes, en stéréophonie, s'en dégagent et la dizaine de petites danses offertes dépasse la simple « techno d'insectes ». Butcher dépose ses lignes grondantes d'harmonies et ses stridulations sur cette fine électro-tectonique, jouant autant sur le mimétisme que sur l'opposition et le contraste des plans ; auscultation précautionneuse ou rauques frottements orageux, tout concourt à chercher, en les créant, des espaces sonores à déplier - activité à laquelle JB s'est récemment adonné, en plein air, lors d'une tournée de resonant spaces avec Akio Suzuki.
Une collaboration stimulante, toujours très musicale, et qui emporte l'adhésion - on en suit avec amusement, curiosité et intérêt les lignes et sinuosités.
Guillaume Tarche l Improjazz l Novembre 2006


Après s’être mesuré à la musique électronique de Phil Durrant ou Toshimaru Nakamura, le saxophoniste John Butcher évoluait aux côtés de Christof Kurzmann le temps de concerts donnés en 2002 et 2003. Pour construire une nouvelle œuvre d’électroacoustique improvisée et pertinente.
Derrière Lloopp, Kurzmann s’occupe donc de traiter le ténor et le soprano de Butcher. Donnant familièrement dans les boucles évidentes, les larsens légers et les souffles redirigés, le duo se montre concret et astucieux: répercutant quelques notes échappées du saxophone sur un drone vrombissant (klafter), les amassant ailleurs au milieu d’inserts électroniques baroques (shilling), ou décidant de la progression implacable de la densité de therblig.
D’aume à thimbleful, Butcher se fait de plus en plus présent. Avalé d’abord, le voici prenant ses aises lorsqu’il oppose des graves caverneux aux effets de masse et petites saturations de Kurzmann (redwood second). Enfin, appuie ses phrases ou les étire, pour donner une autre couleur à l’improvisation en cours.
Avant Efzeg ou Polwechsel, le duo Butcher / Kurzmann aura servi avec tact la musique électroacoustique d'un millénaire naissant. L’aura dégagée, même, de l’impasse dans laquelle purent la plonger d’autres musiciens, moins inspirés. A ceux-là, il ne reste qu’à suivre.
Guillaume Belhomme l dMute l Novembre 2006

Ou la très bonne entente du saxophoniste et du platiniste. S'il y a une grande part accordée à l'électronique dans cet enregistrement, en aucune manière le "lloopp" ne provoque agacement ou irritation.Œuvre mélodique et harmonique de très bonne tenue, The Big... saura séduire les amateurs de musique concrète et contenter les résistants de l'improvisation totale.
Orchestre bipolaire générant le positif, The Big... balaye le concept minimal avec bonne humeur et contourne les pièges de la répétition avec souplesse. Si Butcher est à l'origine de beaucoup (trop) de disques, cette remarque ne vaut pas pour celui-ci. Parfait pour l'été, The Big... prend une longueur d'avance sur ses concurrents.
Dino l Revue & Corrigée l Septembre 2006

 reviews

These nine improvisations were recorded in 2002 and 2003, which is close to an eternity ago in the fast-moving world of electroacoustic improvisation, but they still sound remarkably fresh. As is often the case with this style of music, the dialogue among the musicians emphasizes continuity rather than moment-by-moment rupture: interaction comes in the form of constant adjustment or attunement of flowing currents, whether of electrons (Kurzmann) or air (Butcher). Often the musicians work so closely together in terms of texture and pitch that it's hard to tell the multiphonic waves, streams and burrings from Butcher's saxophones apart from the grainy sheets of noise, chirps and high-pitched ringings that issue from Kurzmann's computer.
Of the first five tracks (from 2003) the best are the longest, my favourite being Butcher's typically mind-warping amplified tenor excursion on Redwood Second, especially an episode of pulsing coos and scratchings that suggests a dovecote infested with mutant pigeons. The remaining four tracks (recorded seven months earlier, three in the studio, one at a concert) are slower burns - Shilling, for instance, is quite muted for most of its length, until a kind of stifled frenzy emerges at last from under a screen of soft air-hisses. Call this music "abstract" if you like, but both musicians know how to make it sing too: as a track like Thimbleful shows, Butcher has an ear for fragile, fugitive melody that's second to none, and threads and wisps of melody keep turning up even in Kurzmann's most abrasive electronic textures.
Nate Dorwardl Signal to Noise l June 2007


A real dilly from Potlatch, a duet recording from John Butcher and Christof Kurzmann entitled The Big Misunderstanding Between Hertz and Megahertz. John Butcher is perhaps the perfect duo partner for an improvisational setting. As distinctive and personal as his post-Evan Parker approach to tenor and soprano saxophone may be, he is not one of those improvisers who adhere doggedly to dogma regardless of the music’s demands. Regardless of setting, he is both amazingly adaptive and always himself. As enjoyable as it is to hear him in acoustic free improvisational contexts, the path in electroacoustic music he’s been charting since his late ’90s duos with Phil Durrant is a truly exciting one.
Here he employs feedback saxophone only on Redwood Second, but his incredible technical range – subsisting not just of key-clacking and the like, but incorporating a myriad of effects rooted in Butcher’s incredible control of breath and embouchure – suggests all manner of alien or processed instrumentation. Kurzmann here uses only a pick-up and his own software, which he calls “lloopp”. Of course he occasionally records, doubles, and processes Butcher in real-time (on the brief Bee Space, where the saxophone’s keypads sound like lapping hounds). But he also devises somewhat unpredictable sound environments, as on the rapidly moving Klafter – it begins with steam vents, moves into slowly snapping wood, and then dissolves into cosmic loops. The combined approaches yield some fascinating results: the rough, cranky grumbling ceding to spectral moans on Redwood Session; the out-of-body experience of a Radigue composition on Schilling; or the powerful Seer, whose slurring madman nastiness is set against a thrumming tapestry of pulse, windup-toys, and an electrified aviary. A great record.
Jason Bivins l Dusted Magazine l February 2007

CRITICS' PICKS 2006
This duo’s debut album blurs the distinction between acoustic and electronic sounds without obscuring their exquisitely attuned interaction. Kurzmann, a Berlin-based laptopper, calls up flickers and groans that pulse like living organs, while English saxophonist Butcher plays high twitters and carefully applied abrasions that often sound digital.
Bill Meyer l Chicago Reader l December 2006


Assembled from two recordings from September 2002 and another one from April 2003, The Big Misunderstanding Between Hertz and Megahertz documents one of John Butcher's less obvious collaboration projects. This is not the first time that the saxophonist duets with an electronician, as his albums with Phil Durrant and Toshimaru Nakamura can testify, but in these 45 minutes with laptop artist Christof Kurzmann, he pulls his saxophones deeper than ever into the realm of electronics.
His trills, burps, rasps, controlled feedbacks and breath intakes have never sounded so non-acoustic here, where they are accompanied by electronic...trills, burps, rasps, feedbacks and various textures that can be mistaken for breath intakes. No, this is not a game of imitation -- Kurzmann also produces a number of more "pure" electronic sounds --, but the two improvisers are successful in blending their individual approaches. For instance, in the short Bee Space, everything heard seems to come from a single performer. In Shilling, sax feedback and electronics first meld together, before each musician takes a few steps away from the other, concluding the piece in more typical sax-and-electronics fashion (that is, a sax that sounds a bit more like a sax and electronics that paint their own playground instead of messing around with the other guy's).
The Big Misunderstanding... offers nine rather short pieces -- four under three minutes, none longer than nine -- featuring tight, dense, rich improvisations. Kurzmann is extremely resourceful and Butcher engages him with what sounds like the thrill of discovery. In a year where Butcher followers have been extremely well treated already (Polwechsel's Archives of the North, The Contest of Pleasures' Albi Days), this album turns out to be another keeper.
François Couture l All Music Guide l October 2006


Butcher and Kurzmann have a strong reputation in the field of exploration of that micromolecular matter surrounding the fundamental elements of a sound. This distinction is reinforced by this straight-looking, honestly deep album, which sees them improvising on the verge of those harmonic phenomena that have to be cultivated in the most hidden parts of an instrument (in this case, Butcher’s saxophones) possibly with the help of intelligent treatments and expansions - enter Kurzmann’s “Lloopp” computer software, which he uses together with a pickup (and, not surprisingly, there are several pieces here that sound like a distorted duel of defaced guitars).
The borderline analysis carried on by the couple yields its best results when the crumbling of timbral certainty originates a thorough reconstruction which is as transitory as a flashback can be. Butcher’s whirling meta-phrasing and ever-impressive knowledge of the sax mechanics allow him to highlight many eventful successions while maintaining an attentive look over a quite familiar continuity, bird-like harmonics and metallic wet kisses mixing with hypotheses of new energies in membraneous vibrations. On his side, Kurzmann creates circular backgrounds and extreme interconnections among the viscera of a pretty complicated loop multiplicity, erasing any potential egotism while allowing the music to reach for distant suggestions and fleshy proximities. Assertive enough to claim its space in your life at any moment, this balanced conversation is another fulgid example of the dedicated discernment that Butcher and Kurzmann have always featured in their research.
Massimo Ricci l Touching Extremes l October 2006


If industry and our modern industrial climate has created what sociologists call the “modern primitive,” then British saxophonist John Butcher is certainly one of today’s original men. His saxophone style has unique originality, that's for sure. It is as if he could have picked up a bicycle or a carp and proceeded to use them to communicate with us. It just so happens that he plays the saxophone.
Like his frequent partner Axel Dörner (trumpet), Butcher tends to never sound anything like the horn he puts to his lips. At first he explores extended techniques, then he soon gives way to electronic manipulation. Paired with the Vienna-based electronics musician Christoff Kurzmann, Butcher spreads out his sounds here, possibly responding to Kurzmann’s manipulation or using them as a means to engage his Lloopp accomplice.
The opening aume is a meditation on the minimalism of breath and touch, with a constant current of nervous energy propelling your ears. bee space pares things down further to an almost acoustic feel, before samples overlap and we understand the echoes of manipulations. The eerie science fiction of schilling, as opposed to the spooky feel of shilling (check the spelling), could be a partial soundtrack to a 1970’s low budget space movie. (On the other hand, shilling has the feel of a stalker movie soundtrack.)
But then again, I could be wrong.
The sounds created by Butcher and Kurzmann allow for flights of the imagination, as opposed to meditation.
Mark Corroto l Allaboutjazz l September 2006


Recorded in three sessions between 2002 and 2003, these misunderstandings find masters Butcher and Kurzmann scrapping, conversing and generally entwining in a series of nine duos of varying degrees of absorbency. It seems that, intentionally or otherwise, they’ve chosen to remain fairly close in overall tonality and pitch, allowing the listener to hear the pieces more as interweaving branches from the same tree than as a duo. Butcher’s facility for sounding entirely un-saxophonic goes a long way toward this end, of course, and he’s in brilliant form here. The first “suite” of five pieces, the most recently recorded, begins a bit uncertainly but builds in cohesiveness very steadily, especially in the final three, lengthiest improvisations. Kurzmann’s “lloopp” software is quite fluid, rushing like a swift stream alongside Butcher’s torrent of clicks, screeches and burblings. They commingle high-pitched keenings on Klafter and get into quasi-minimalist iterative patterns on Redwood Second, the only track on which Butcher utilizes his feedback tenor.
Cuts 6-8, from 2002, are the strongest ones here, forming a wonderful, muscular triptych. They spend a good deal of time in the lower registers of their instruments, probing around the dark, knocking into damp walls. Shilling, to these ears the strongest track on the disc, making its way from the nether regions t o the dizzying stratosphere, all the while maintaining a consistency of focus and imaginatively deploying a variety of attacks including an aggressive rhythmic throb by Kurzmann toward the end; a real cinematic piece with an driving, narrative feel. That pulse is carried forward in Therblig, the final piece from that session, a tough, rambunctious assault accented with Butcher’s deep tenor ululations. The harsh, hive-like Thimbleful effectively closes out the disc.
Whatever misunderstandings exist between hertz and megahertz, Butcher and Kurzmann have crafted a gritty, vibrant disc that should go a long way toward assuaging those who have found the saxophonist’s recent outings a bit too diffuse or Kurzmann’s too sweet. Worth hearing.
Brian Olewnick l Bagatellen l September
2006


John Butcher is best known as one of improvised music's virtuoso saxophonists, but has always been interested in extending and developing his own vocabulary through the use of electronics. On his 1991 solo debut Thirteen Friendly Numbers this was limited to multitracking, but by the end of the 90s, with Phil Durrant, he was beginning to explore live electronic transformations in performance. The Big Misunderstanding provides a fine opportunity to gauge how far his technique and aesthetic has evolved since his two outings with Durrant.
Butcher and laptopper Christof Kurzmann first performed together as a duo in September 2001. Kurzmann is credited as playing "lloopp" and "pick up", the former a Max/MSP patch for his G3, which in his hands proves to be a remarkably agile instrument, for once. He has, as Butcher notes, "a great ear/facility not just for working with pitch, but for finding the right timbre." Nowhere is this more evident than in Redwood Second, on which Butcher ventures into territory akin to Graham Halliwell, exploring the limits of saxophone feedback. Kurzmann is quick to spot he harmonic implications of Butcher's notes, and paints a wintry landscape for them to wander through.
The acoustic sax is dead centre in the mix, while Kurzmann's contributions are subtly panned further left and right. Even so, it's not easy to spot when and how Kurzmann incorporates real time transformation of the saxophone - even Butcher isn't always sure. The music flows forward steadily and seamlessly, avoiding extremes of register and dynamic. It's appropriate that the track titles refer to old units of measurement: this is the patient work of master craftsmen and it's built to last.
Dan Warburton l The Wire l September 2006